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Nous suivons le Cage Warriors à chacune de ses éditions. Très friande des combattants français, de plus en plus nombreux à y être conviés, l’organisation britannique posait ses valises à Dublin, en Irlande. Pour l’occasion, nous avons obtenu une accréditation. Avec la participation de Damien Lapilus et de Noëlia Molina pour le contingent français, d’autant plus matchés face à des stars irlandaises, il ne fallait pas manquer l’opportunité.
Vendredi
Départ de Beauvais aux aurores. A l’hôtel Carlton, je croise Fernand Lopez et Damien Lapilus à la réception. Ils sont arrivés la veille et on leur a déjà perdu un bagage à l’aéroport. Du coup, ils sont contraints d’aller racheter du matos en ville. Ça commence bien. Du côté de Noëlia, une équipe de Wendigo Film la suit tout le weekend. La société de production réalise un film documentaire sur des combattantes de MMA et profite de l’occasion du Cage Warriors pour suivre l’une de ses protagonistes, ainsi que Morgane Delagnau, présente pour l’occasion. Delagnau a livré une belle bataille à Catherine Costigan, l’adversaire de Molina, fin décembre et ses conseils peuvent s’avérer judicieux. Noëlia a encore quelques grammes à perdre avant sa pesée. Un peu de corde et d’autres exercices cardios, dirigés par son coach Eric Nardone et David Coradini, et le tour est joué.
Sympa de mettre enfin un visage et une poignée de main sur quelques-uns de nos contacts : Ian Dean, Paul Dollery, Graham Boylan ou encore la photographe Dolly Clew. Après plusieurs échanges internet depuis de nombreux mois, c’est toujours plus agréable.
La pesée se passe nickel. Morgane et Noëlia en profitent pour rencontrer Rosi Sexton, combattante UFC et très à l’origine de la présence des femmes au sein du cage Warriors. Lors de son face off, Noëlia est assez sereine et empêche Costigan de faire son salut habituel. Déstabilisation ? Sûrement un peu. En tout cas, elle est au poids, très facilement. Première victoire. Puis viennent les photos officielles où il faut se laisser guider par Dolly Clew. Damien aussi semble serein. Face à lui, Joseph Duffy, qui fait son grand retour après trois ans d’absence. Pour la petite histoire, ce grand boxeur est le dernier à avoir vaincu Conor McGregor. Rien que ça !
Après, il est temps de se relaxer, toute la Blackout Academy (Eric Nardone, David Coradini, leurs femmes, Noëlia), les deux acolytes de Wendigo (Nicolas et Benoit), Morgane et moi partons pour le centre-ville. Balade, Guinness, restau sont au rendez-vous, histoire de se détendre avant la (grosse) journée de demain qui se profile.
Samedi
Après un bon petit déjeuner à l’anglaise, retour vers l’hôtel des combattants. Noëlia semble sereine, encore une fois, même si le stress logique du combat qui approche est normal.
L’Helix, salle du gala, a la classe. Un sacré cachet cet endroit, même s’il ne peut accueillir des milliers de spectateurs. Pas grave, il est propice à mettre l’ambiance. La cage impressionne par sa grandeur, les combattants vont véritablement se faire plaisir ce soir et rappellent bien des choses à Morgane Delagnau qui y combattant lors de la Saint-Sylvestre et qui aimerait bien y combattre de nouveau un jour. 5 combats amateur ont lieu en prélude au show. Amateur oui, mais quel talent chez chacun des dix combattants qui évoluent dans des règles MMA, bien plus proches de la réalité que ceux que nos professionnels font en France, avec les règles du pancrace. Une bonne mise en bouche.
Puis c’est le tour de Noëlia. Elle fait une entrée assez sympa, en dansant et jouant avec le public avant qu’un officiel ne lui demande de retirer la jupette qui lui servait de tenue de combat, pourtant validée par le staff au préalable.
Noelia attaque d’entrée debout, là où elle se sent le plus à l’aise. L’irlandaise n’est pas au mieux mais parvient à s’accrocher au corps à corps, face à une française qui met de bons genoux notamment. Mais à force de rester au contact, elle se retrouve piégée et mise au sol par son adversaire. Après une feinte de ground and pound, Costigan passe en juji. Une soumission qui met du temps à venir, la française ne tapant pas et tentant de se dégager notamment avec des coups de pieds à la limite des règles. Puis, sans qu’on ne s’y attende vraiment et sans que Noëlia ne tape encore une fois, l’arbitre met fin au combat sur soumission technique. Protestation de la française et puissant sentiment d’injustice. Au niveau professionnel, un combattant a le droit de ne pas taper s’il le souhaite, c’est de sa responsabilité. La soumission serait peut-être passée, ou pas. On ne le saura jamais. Tout ça pour ça a-t-on envie de dire et la rage de Noëlia après le combat est compréhensible, exacerbée par les « doigts d’honneur » adressés à son égard par un groupe de fans de l’irlandaise.
La suite de la carte offre de très beaux affrontements et de formidables duels à l’image du combat entre Andy Young et Paul Marin par exemple. Peut-être « the fight of the night ». Damien Lapilus, en tant que main event, passe en dernier. Il est accueilli par un public clairement contre lui. Hostile mais respectueux. Duffy, lui, arrive sous les hourras de la foule, ravie de revoir son champion dans la cage. A la boxe limpide de l’irlandais, Damien répond avec classe par un excellent travail de défense et une très bonne lecture du jeu adverse. Le premier round est sûrement pour Duffy mais Damien lui tient la dragée haute. Il sait qu’il devra être plus entreprenant s’il veut l’emporter. Le deuxième round est sur les mêmes bases avec un français qui tente plus de choses. Pour nous, il gagne le second round et tout devrait se jouer dans l’ultime reprise. Qu’en est-il de la marque des juges ? On ne sait pas.
On se prend à rêver et à y croire. Une victoire ici serait un réel booste pour Damien. On s’attend au takedown du français quand finalement c’est Duffy qui le place et trouve rapidement un étranglement arrière qui scelle le sort de la rencontre. Véritable tonnerre de joie sur place et bien évidemment déception pour le clan français qui peut cependant être fier de la performance de Damien. Le temps de saluer le staff du show, et direction le centre de Dublin pour une dernière soirée après, avouons-le, un spectacle et des combats de grande qualité.
Dimanche
Les combattants ont déjà repris l’avion quand avec Morgane Delagnau et l’équipe de Wendigo nous partons faire un tour sur une falaise, à Howth, qui surplombe la mer. Paysage typique de l’Irlande et prise de vue pour leur sujet. Une belle journée, sonnant comme un lendemain de fête qui a tourné court cependant pour nos combattants, avant de reprendre la direction de Paris, des souvenirs plein la tête et l’envie, claire, de revenir prochainement au Cage Warriors, un show rondement mené, professionnel à souhait.
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