Qualifiés pour la finale de l'édition 2014, le Crossfight et la Old School Academy se retrouvaient cette dernière soirée de mai, toujours dans le bel écrin de l'Espace Fraternité à Aubervilliers. Autour de ce duel au sommet, on retrouvait aussi un superfight alléchant chez les middleweight et la découverte des talents de demain. Retour en quelques mots...

La finale démarre avec le duel des bantamweight entre Christophe Compiègne et Iurie Bejenari. Les deux hommes ont remporté leur combat respectif en demi-finale en laissant une forte impression.  Sur le ring ça bouge bien et même très bien dans cette catégorie réputée pour être excessivement tonique et fluide. Le premier round tient vraiment toutes ses promesses entre les deux combattants qui se donnent à fond pour leur équipe. Le deuxième round est du même accabit avec toutefois un peu moins de rythme mais Iurie maitrise davantage la lutte et le sol, ce qui fait la différence aux yeux des juges qui le donnent vainqueur à l'unanimité. Merci messieurs pour le spectacle, combat de la soirée très certainement. Iurie est d'ailleurs sélectionné dans l'équipe de France qui se rendra à Las Vegas cet été pour les championnats du monde de MMA amateur.

Taylor Lapilus commence à être un combattant chevronné sur le circuit. Il le prouve une fois de plus ce soir face à Cyril Ericher, moins capé que lui sur le ring en appliquant parfaitement sa stratégie face à un adversaire courageux. Finalement, il trouve la guillotine dans la seconde partie de la première reprise.

Ensuite, la pression est donc sur les épaules de Rudy Saoudi qui fait face au très rare David Bear, faisant ses débuts, lui, dans la compétition. "Veudha" n'a rien perdu de sa superbe. Cet ancien vainqueur des contenders impose sa boxe mais se retrouve mal embarqué au sol par Saoudi. Sans paniquer, il retourne la situation pour imposer sa puissance sur un étranglement arrière. La finale semble être déjà jouée entre les deux équipes.

Mickaël Lebout est un habitué des galas de Atch. Contenders, 100% fight et même tenant du titre de la Supreme League avec la FFA à l'époque, c'est aussi une de nos valeurs sûres en Europe. Face à lui Jonathan Bosuku lui rendait moins d'expérience. Très vite, Lebout impose son style et trouve une clef de genou qui scelle le sort de la rencontre. Même topo au départ du combat entre Timba N Zita et Sylvain Potard, tant la différence de vécu pugilistique entre les deux hommes est importante. Si Timba tient bien la cadence et la route, Potard fait parler son expérience et ses progrès debout en cueillant N Zita sur un coup de genou qui met KO son adversaire, qui effectuait son premier combat.

Avec l'absence du 70 kilos à la Old School et le forfait de dernière minute du lourd (assumé par le coach au micro), c'est un sévère 7/0 qui conclue cette soirée. Déçu de ne pas combattre, Francis Ngannou avouera au micro, non sans humour, "je peux comprendre".  Favorite dès le départ de la compétition, avec le contingent de combattants (en quantité et en qualité) présents dans son écurie, la team Crossfight n'a pas tremblé et a remporté sereinement cette compétition par équipe, face à une Old School Academy qui n'aura finalement pas placé ses cadors annoncés (Boussuge, Grimaud, Violet, Hurtel, Aurieng) mais qui aura posé de solides bases pour une équipe aussi jeune. Il fallait une belle dose de courage et d'envie pour affronter le convoi exceptionnel d'en face. Dommage pour eux et bien joué à l'équipe de Fernand Lopez qui a parfaitement assumé son statut et joué le jeu de la compétition pour cette finale.

Photo Gi'ls (retrouvez-le sur sa page )

Le superfight des middleweight entre Christophe Picaut et Moussa Coulibaly, sur le papier, promettait de faire des étincelles. Picaut fit d'abord le show en arrivant sur le ring en dansant, pour le plus grand plaisir du public, avide de spectacle. Sur le ring, Coulibaly est très appliqué, attentif aux conseils de son coin, attendant l'attaque pour contrer et marquer les points. Au sol, le jeu est de fermer le tout pour empêcher Picaut de travailler comme il l'entend. Rarement on aura vu Moussa aussi concentré sur son sujet et conscient de la stratégie à tenir. Physiquement aussi il a impressionné, pourtant Picaut est loin d'être un rigolo mais sur ce fight, il a semblé sans solution véritable, si ce n'est au sol, néanmoins neutralisé par le sociétaire du Platinium.

La soirée démarra par des superfights entre des jeunes de moins de 18 ans. Beaucoup d'envie de part et d'autre et un bon combat d'apprentissage entre Salahdine Parnasse et Brandon Choblet qui se solde par la victoire du premier nommé sur décision partagée. Dans le second combat Mohamed Boumedmed fait face à Lenny Massouf. beaucoup de fougue et d'envie encore une fois entre ces deux espoirs avec un avantage pour le titulaire du Pitbull Club Lenny Massouf qui s'impose sur décision unanime. Dans le troisième combat, c'est chez les bantamweight qu'on voyagea avec un Georges Sasu très complet et plein de promesses opposé à Selim Guillory, non moins talentueux.

RESULTATS

Finale de la Supreme League

Crossfight bat Old School Academy par 7/0

-60 Iurie Bejenari (Crossfight) bat Christophe Compiègne (Old School) sur décision unanime

-65 Taylor Lapilus (Crossfight) bat Cyril Ericher (Old School) sur guillotine, Round 1

-77 David Bear (Crossfight) bat Rudy Saoudi (Old School) sur RNC, Round 1

-84 Mickaël Lebout (Crossfight) bat Jonathan Bosuku (Old School) sur clé de genou, Round 1

-93 Sylvain Potard (Crossfight) bat Timba N Zita (Old School) sur KO, Round 1

-120 Francis Ngannou (Crossfight) bat Adrien Pin (Old School) sur forfait, Round 1

Pas de 70 kilos à la Old School

Superfight -84

Moussa Coulibaly bat Christophe Picaut sur décision unanime

moins de 18 ans

-65 Salahdine Parnasse bat Brandon Choblet sur décision partagée

-65 Lenny Massouf bat Mohamed Boumedmed sur décision unanime

-60 Georges Sasu bat Selim Guillory sur décision partagée