FranceFight

LE MMA MADE IN FRANCE



Espace membre


 Vous n'êtes pas encore inscrit ?
   Créer un compte maintenant


Utilisateurs en ligne

Il y a actuellement 63 visiteurs en ligne


Rechercher




Facebook



Calendrier


Avril 2025


L M M J V S D
  1 2 3 4 5 6
7 8 9 10 11 12 13
14 15 16 17 18 19 20
21 22 23 24 25 26 27
28 29 30        
   

 Date du jour   Evènement




Mansour Barnaoui: le fighter du moment

19-01-2014 é 20:20:30    Incredible    Personnalités du mois


Mansour BARNAOUI (11/2 - team Magnum) est l’un de nos meilleurs représentants. Ceci est un fait indéniable. Aussi, pour marquer les grands débuts de notre rubrique « personnalité du mois », nous avons tous les trois choisi Mansour. Pour son talent, pour la défense victorieuse de sa ceinture en décembre au BAMMA, pour ses grandes perspectives d’avenir alors qu’il est encore si jeune mais aussi pour sa personnalité atypique dans un milieu rempli d’ego. Et ça, c’est quelque chose de rare.

LES DEBUTS EN FANFARE

Mansour est encore un ado – ou presque – quand il débarque aux contenders 10 début 2011. Le plateau du tournoi est relevé et peu de gens connaissent le phénomène qui va se révéler sous leurs yeux. Venant de la team Magnum, Mansour va livrer trois performances époustouflantes d’affilée. Il démarre en prenant le meilleur sur Chabane Chaibeddra, l’un des combattants les plus en forme de la catégorie. Mansour va prendre peu à peu la mesure de son adversaire et le finaliser sur étranglement arrière dans le second round.

En demi-finale, c’est Grégoire Lambert. Même si on ne le voit plus trop, Lambert était un combattant assez prolifique à l’époque et Mansour n’en fera qu’une bouchée, avalée en deux minutes sur un étranglement nord-sud. En finale, il est aux prises avec l’excellent Gaëtan Hurtel du team Haute tension. Là aussi, Mansour va prendre peu à peu la main sur l’affrontement et trouver un nouvel étranglement nord sud dans le second round. Première apparition et première ceinture, celle des contenders ! Le message est lancé.

UNE CONFIRMATION EPOUSTOUFLANTE

Gagner les contenders c’est bien, mais confirmer n’est jamais chose aisée, et c’est encore mieux. Après la fulgurance de son succès, Atch invite Mansour Barnaoui à son tournoi du 100% fight 5. En guise de premier combat, il se retrouve opposé à Julien Boussuge. En guise d’expérience, on trouve difficilement mieux que ce champion du monde de jujitsu. Le combat est d’une rare intensité. Un sommet de pancrace au milieu d’un show au niveau épatant dans son ensemble. Les deux gars se rendent coup pour coup mais Mansour finit par user Julien à coups de genoux dans le round 2. En finale, il a encore un autre sérieux client en Yves Landu (vainqueur de Mehdi Baghdad en demi). C’est encore mieux ne terme de suspense et de combat ! Tout y passe, tout y est. Grandiose. Le titre revient à Mansour, sur décision partagée, et il empoche donc une nouvelle breloque. Plus tard dans l’année, on lui oppose un des combattants les plus prolifiques, Araik Margarian, encore lors d’un  100% fight. Encore un beau choc qui se solde sur un étranglement arrière pour Barnaoui en fin de second round. En fin d’année, Mansour 6, les autres 0.

LES DEBUTS EN MMA

L’année 2012, on verra moins Mansour sur le circuit. Il a d’ailleurs plus ou moins décidé de ne plus apparaitre en pancrace. Barnaoui est un garçon « normal », qui aime être avec ses potes et qui se caractérise par une certaine force tranquille, avec son skate board notamment.

Quand le Cage Warriors le sollicite pour affronter leur chouchou Brad Wheeler, les anglais sont persuadés d’embaucher un faire valoir. Manque de bol, celui qui se fait appeler « Tarzan » fait tout sauf de la figuration face au rosbif, et se paie même le luxe de le battre, lors du troisième round, sur étranglement arrière.

photo Dolly Clew/ Cage Warriors

Ils ne le reconnaitront jamais vraiment mais les organisateurs sont furieux, persuadés que le français perdrait. Barnaoui n’est pas revenu dans l’organisation depuis. Quelques mois après, il fait ses débuts en Amérique du Nord. L’Instinct MMA, l’organisation canadienne, le recrute et le place contre Kevin Lee. C’est là qu’il va connaitre sa première défaite, sur décision unanime. D’ailleurs, sur ses deux défaites, il est important de noter que Mansour n’a jamais été soumis ni mis KO, mais qu’il a fallu, pour son adversaire, attendre le verdict des juges, à domicile pour eux.

Barnaoui vs Wheeler (photo de Dolly Clew/ Cage Warriors)

 

2013, LA RECONNAISSANCE MONDIALE

Avant d’apparaitre au BAMMA, Mansour avait gagné le scalp de deux grands combattants dans des galas de renom. Ce fut d’abord face à Ivan Musardo au SHC 7 sur un KO mémorable. Et ensuite l’aventure M-1 en août dernier. Il a malmené Zulfikar Usmanov pendant trois rounds, se servant de lui comme d’une poupée de chiffon avant de l’achever sur étranglement arrière encore une fois. Mansour n’a alors qu’une idée en tête : la ceinture de l’organisation et il n’hésite pas à le dire.

Quelques jours plus tard, c’est en qualité de remplaçant qu’il arrive au BAMMA, en Angleterre. Il dispute là la ceinture mondiale des légers à Curt Warburton. L’anglais ne fera illusion que quelques temps avant de subir la foudre du tunisien qui le sèche sur TKO. La ceinture mondiale est désormais à lui et prenant tout le monde à contretemps, c’est lui, le champion, qui réclame Colin Fletcher pour sa défense de titre. Là, on n’est plus au Cage Warriors. Les anglais aiment Mansour, c’est lui qui a le titre et on lui sert Colin Fletcher, le clown flippant du MMA anglais, accessoirement vétéran de l’UFC. L’occasion est trop belle.

La défense de titre est limpide. Mansour ne met guère de temps à finir le taff et conserver sa ceinture. Fletcher est admiratif. Le public est conquis. La Tunisie, mais quelque part la France aussi, totalement, a son champion.

ET MAINTENANT ?

Dans le classement mondial, Mansour est le numéro 1 des moins de 23 ans. Un prospect évident pour l’avenir. Sa force ? Au-delà de son talent et de son niveau désormais acquis, c’est très certainement son humilité. Mansour affiche l’image d’un garçon de sa génération, bien ancré dans son temps et son époque. UN jeune homme qui aime être avec ses potes, vaquer à ses activités. Une sorte de force tranquille qui n’a pas un ego surdimensionné comme on pourrait l’imaginer au vu de son pedigree. Autre force, sa fidélité. Mansour représente toujours son équipe, le team Magnum, à son coach et ses coéquipiers. A l’heure où d’autres sont séduits par des équipes où l’infrastructure est plus accueillante, où les sparrings de renom sont légion, Mansour a choisi la fidélité. Peut-être un bien être ou tout simplement un type plein de valeurs. La preuve qu’en restant dans son équipe d’origine, les résultats sont bel et bien là.

Prochaine étape : la ceinture du M-1, le 28 février prochain, contre le russe Musa Khamanaev, champion en titre. Ici, on a confiance.



Noter cet article (8)