France Fight : Bonjour Renee, tu viens donc de t'imposer face à Terry Etim lors de l'UFC on Fuel TV 7, as-tu bien récupéré de ton combat ?

 

Renée Forte : Oui, parfaitement. J'ai été courbaturé pendant deux à trois jours, mais là ça va très bien !

 

FF : C'était un coup d'essai pour toi chez les lightweights, jusqu'à présent tu combattais dans la catégorie supérieure. Comment t'es-tu senti à ce poids et comptes-tu y rester ?

 

RF : Ca a été vraiment un gros challenge pour moi, la première partie de mon cutting au Brésil a été très dur, mais lorsque je suis arrivé en France, James et Samy m'ont pris en charge et là ca a été super ! Grace à leur méthode, j'ai pû perdre mon poids sans être trop fatigué, et rebondir à 84kg au combat ! Je pense que la catégorie LW me convient très bien, et je compte bien y rester ! 

 

FF : Tu avais l'air plutôt à l'aise, tu as mené ce combat de bout en bout et obtenu une victoire sur une décision plus que logique, était-ce le game plan mis en place ?

 

RF : Arrivé à la Bushido, James et Samy ont mis, pour moi, au point un « game plan» round par round. Chaque round était divisé en minutes et je devais, selon l'avancée du round, faire telle ou telle chose. J'ai suivi à la lettre le game plan et ça a parfaitement fonctionné !

 

FF : Le public anglais poussait son combattant local, Terry Etim. Etait-ce difficile pour toi de combattre dans cette ambiance ?

 

RF : Tu rigoles ! Peu importe l'endroit, combattre à l'UFC est une vraie fête ! C'est que du positif. Cela ne m'a pas du tout affecté. Je savais qu'Etim allait être le chouchou, je m'y étais preparé et au final ça m'a plutôt aidé !   

 

FF : Tu es ceinture noire de jiu-jitsu, si je ne me trompe pas. Terry comptait, lui, 12 victoires sur 15 par soumission au cours de sa carrière professionnelle de MMA. Redoutais-tu son sol avant le combat ?

 

RF : Non, du tout. Etim est un opportuniste au sol, il profite des erreurs de l'adversaire pour capitaliser en soumissions, notamment en guillotine et triangle. Mais, à franchement te parler, j'ai l'habitude de tourner avec des gars super forts au sol, avec un haut niveau technique. Je savais que si je ne faisais pas d'erreurs, il ne pourrait pas mettre son jeu au sol en place.

 

FF : C'est donc ton deuxième combat à l'UFC, le premier s'étant soldé par une défaite face à Sergio Moraes, regrettes-tu quelque chose ou étais-tu simplement tombé contre plus fort que toi ce soir là ?

 

RF : Je regrette de ne pas avoir été chez les Lightweight avant…

 

FF : As-tu déjà une date ou un nom d'adversaire au sujet de ton prochain combat ?

 

RF : Non

 

FF : Concernant ta préparation, tu as donc passé trois semaines à la Bushido Académie Avignon, aux côtés des frères Schiavo. Comment vous êtes vous rencontrés ?

 

RF : Dans mon gym, au Team Nogueira, nous avons reçu Cyril Asker (ndlr : Cyril combat ce week-end en Allemagne, retrouvez notre article), un des élèves de James et Samy… Toute l'équipe a été surprise par son niveau technique ! Je me suis intéressé à ce français qui combattait si bien. Et j'ai donc connu la Bushido Académie. 

 

FF : Pourquoi avoir choisi de faire ta préparation en France ?

 

RF : Cyril ne m’a dit que du bien de la BA, que le niveau technique était vraiment haut et que la Bushido Académie était au point au niveau du cutting, game plan, etc... L'entraînement au Brésil est super dans le sens où j'ai vraiment des sparrings de haut niveau, Antonio et Rodrigo Nogueira, Feijao, Erick Silva, etc... Mais parfois, il faut savoir s’exporter pour apprendre autrement et des choses différentes. A Avignon, j'ai été pris en charge par James et Samy et tout a été parfait : mise au point d'un game plan, cutting, répétition technique specifique pour Terry Etim, on a surtout fait des réglages en pied-poings, et en lutte contre la cage notamment. Les frères Schiavo sont très forts dans ces domaines là ! Ceux sont des coachs et pratiquants de haut niveau ! J'ai vraiment été agréablement surpris de voir qu'en France, dans un  pays qui n'autorise pas le MMA, il puisse y avoir des clubs qui n'ont rien à envier à ceux des pays ou le MMA est plus développé !

 

FF : La barrière de la langue n'était pas trop difficile à passer lors des entrainements ?

 

RF : Non, ça va. Au bout de dix jours, toute la Bushido parlait une  espèce de portugofrancoanglais ! Spécial, mais sympa et efficace. 

 

FF : Et lors du combat, tu n'as pas eu de mal à comprendre les directives de ton coin ?

 

RF : Non, pendant trois semaines complètes, nous avons fait de la visualisation technico-tactique en 3x5 minutes en situation réelle. James, Samy et Cyril me coachaient. Au bout de quelques jours, nous avions vraiment l'habitude, eux de me donner des directives et moi de les recevoir et les comprendre.  

 

FF : Etait-ce la première fois que tu mettais les pieds en terre française ?

 

RF : Oui

 

FF : Que penses-tu de notre pays ?

 

RF : J'adore ! Après mon combat, je suis même resté 15 jours de plus tellement je m'y sens bien. Maintenant j'ai des frères d'armes ici et je fais un peu partie de la Bushido Académie !  

 

FF : Te reverra-t-on bientôt ?

 

RF : A coup sûr ! Lors de mes prochaines préparations, si je peux, je ferai à nouveau trois semaines au Brésil, puis trois semaines à la Bushido. 

 

FF : Toute l'équipe de France Fight te félicite pour ta victoire et te souhaite une bonne continuation au sein de l'UFC. Nous te remercions d'avoir répondu à nos quelques questions et te laissons la parole pour clôre cette interview... A bientôt !

 

RF : Merci à vous tous, merci à France fight. Il y a quelque chose qui m'a touché, voir que les français m'ont beaucoup soutenu lors de cet UFC. Pendant le combat, on a même entendu quelqu’un crier « Allez Renée » en francais ! Beaucoup ont fait le déplacement pour moi aussi. J'adore votre pays !  J'ai été fier d'avoir pu, à mon niveau, représenter un  petit peu la France lors de cet UFC.