Une fois n’est pas coutume, nous ne mettrons pas un combattant en avant cette fois-ci pour notre personnalité du mois, mais un des personnages les plus emblématiques et les plus polyvalents du paysage MMA français. En effet, la rédaction a choisi de mettre sous les spot lights de notre nouvelle rubrique Sébastien Loew, speaker, commentateur, bluffeur, chanteur, bref homme à « presque » tout faire. Du talent il en a à revendre ? De la tchatche et du bagout aussi. C’est pour cela qu’à travers ces quelques lignes nous allons retracer son parcours.

Quand j’ai commencé à assister à mes premiers galas de pancrace, au 100% fight notamment, j’ai toujours trouvé que le fanfaron qui présentait les galas avait de la ressource et plein de peps à revendre. Je me disais aussi que je connaissais ce type. Vous savez, cette impression de « déjà vu », ce petit mot au bout de la langue qui n’arrive  pas à venir, ce souvenir lointain mais pourtant si présent qu’il en est agaçant de l’oublier. Et soudain, l’illumination : Koh-Lanta, évidemment ! En tant que fervent suiveur des premières saisons, voilà où j’avais vu le bonhomme. Lors de la saison 3 du show télévisé, cette année où sévirent Moundir, Tony et Moussa, entres autres, Sébastien se hissa jusqu’après la réunification. Quand on lui pose la question, il en garde toujours un souvenir amusé mais regrette que ce ne soit jamais un vrai aventurier qui l'emporte à la fin.

Ravi que ma mémoire ait cessé de me faire défaut, je pouvais désormais me concentrer sur ses qualités de speaker. Cela fait aujourd’hui plus de dix ans que le pitre de Seb squatte les rings et le micro pour présenter différents galas de pancrace, MMA, kenpo, kick, boxe thaï et j’en passe. Son premier fait d’arme ? Un gala co-organisé par Atch (déjà lui) et Loïc Pora, à Bonneuil, avec un certain David Baron en main event. C’est certainement le boulot accompli et accumulé au micro qui a conduit les producteurs de la chaine RTL 9, qui ont les droits de diffusion de l’UFC de le contacter pour l’embaucher.

Depuis octobre, Sébastien Loew est en effet aux commentaires aux côtés de Vincent Parisi. Là le rôle qu’il tient est plus important que le simple présentateur qu’il est sur les galas. Avec son binôme, ils se doivent d’être les plus précis possibles, les plus fins aussi dans leurs analyses et apporter de vraies connaissances. SI Parisi est celui qui apporte son bagage technique, Loew apporte lui sa fraicheur, sa bonhommie et sa réputation de « chambreur officiel ». Et ça fonctionne ! C’est exactement ce qu’espérait la chaine quand il a été engagé pour le boulot. Pour avoir fait l’exercice avec lui lors d’un 100% fight diffusé en live sur Dailymotion fin 2012, je peux vous certifier qu’il faut avoir du répondant avec lui, véritable joueur de ping-pong avec les vannes à la place des raquettes.

Amuseur certes, mais néanmoins loin d’être un bleu en la matière. Dans un temps plus ancien – on lui épargnera de dévoiler l’âge de ses artères – Sébastien Loew fut un sportif aguerri et accompli. ET au vu du pédigrée qu’il affiche, on n’émet aucun doute quant à sa capacité à traiter du sujet des sports de combat. En démarrant le Muay thaï à 13 ans, en faisant du kickboxing, du Bukendo puis du « freefight » comme on appelait cela à l’époque, Sébastien s’est forgé un sacré arsenal jusqu’à devenir champion d’Europe de pancrace en 1999, à la grande époque, avec son éternel pote Loïc Pora, alors sous les couleurs du Kajyn. Jean-Marie Merchet n’était d’ailleurs jamais bien loin.

Aujourd’hui, c’est surtout autour des tables de poker que les deux compères se retrouvent, quasiment tous les vendredis soirs, dans les anciens locaux de la revue Fightsport, avec aussi Serge Marchès, depuis 6 ans désormais, pour « l’Ivry Poker Tour ». D’ailleurs, Seb souligne qu’il prend énormément d’argent à Merchet à chaque partie (que celui-ci essaie de reprendre à ses élèves de Haute tension à l’occasion de paris qu’il ne gagne pas souvent non plus).

Cette passion pour le poker, cette aisance face caméra et derrière le micro, sa rigueur physique et sportive, tout ceci l’a conduit à intégrer l’émission « la Maison du Bluff » où il sévit depuis trois ans en tant que coach physique et préparateur mental… ou l’inverse, il faut voir ! Comédien à ses heures, Seb a été repéré par son pote Alexis Laipsker qui lui a alors proposé l’aventure sur NRJ 12. Et depuis, c’est un carton !

Aujourd’hui, Sébastien Loew est donc un homme très occupé qui arrive à cumuler toutes ces activités avec aussi son métier de libraire, à Soisy /s Montmorency, qui doit, espérons-le pour lui, apporter un peu de calme entre toutes ces sollicitations. Parallèlement, et ceux qui auront assisté au moins une fois à l’un des shows qu’il présente l’auront remarqué, le bonhomme est un grand amateur de reggae, depuis l’adolescence. Une véritable passion pour lui, quoi se voit notamment à travers ses bonnets, bracelets et autres accessoires qu’il arbore. Des dreadlocks sur son crâne chauve ? Difficile, même s’il confesse qu’il en a eu à une époque, avant de devoir tout couper pour un combat et de constater que plus rien ne repoussait ! Le reggae, c’est aussi son incursion dans le monde de la musique avec deux singles très reggae évidemment sortis récemment sous le sobriquet qu’on lui connait aussi : Caporal.

Multi-facettes ou homme pressé ? Multi talents et très sollicité aussi, Sébastien Loew est une personnalité à part de notre petit monde. Quand on le voit sévir à différents échelons, dans différentes activités, on est en droit de se demander si le loustic n’a pas plus de vies qu’un chat ! Et bien non, il croque seulement la sienne à pleines dents et va au bout de ses rêves, tout simplement !

Découvrez les morceaux de Sébastien Loew, alias Caporal sur les liens suivants (dispos sur deezer, itunes, spotify...)

http://www.deezer.com/album/6650026

http://www.deezer.com/album/7392958